vendredi 29 mars 2013

Le jour où j'ai eu l'impression d'être une junkie...

Hier soir, c'était le soir de l'ovitrelle ! Et hier soir, c'était aussi le soir de l'anniversaire de ma sœur. Or, en sortant du boulot à 19h30 à un bout de la ville pour aller à une fête à l'autre bout de la ville sachant que j'habite à un 3ème bout de la ville (vous aurez remarqué mon goût particulier pour les "bouts", ça doit être le gonal...), piqûre d'ovitrelle devait se faire version camping !

À mon avis, j'étais la première de la vie de ces toilettes de bar à les utiliser comme cabine de piquouze pour pondre. Pas glamour tout ça...

En photos...

Insémination samedi matin à... 7h15 !!! À un autre bout de la ville ;)






mercredi 27 mars 2013

Angoisses et râleries...


Je suis angoissée... J'ai envie de partager mais je me sens seule. Je me sens pleine de sentiments ambivalents et je culpabilise de les avoir. Je suis une bonne névrosée somme toute...

Je m'en veux de râler, c'est pas drôle pour les autres et surtout, j'ai l'impression que c'est comme si je le voulais pas vraiment cet enfant... Et tout m'angoisse en ce moment, le boulot mais je gère, la PMA, et le "si je tombe enceinte".

Je ne sais pas comment supporter sereinement les contraintes, je manque quasi une matinée de travail 4-5 fois par mois, parfois je suis obligée d'annuler des réunions importantes, j'ai mal au ventre, je prends du poids et je sais combien c'est important mais je le vis difficilement. Je mets en difficulté certains collègues à cause de moi. Pendant la stimulation, j'en parle à mon mari de toutes ces petites choses qui me stressent : comment caser l'écho, aller au labo sans arriver trop tard au boulot, ne pas oublier la piqure du soir, ne pas louper l'appel de la secrétaire, gérer la matinée d'insémination, continuer à être efficace malgré tout... Mais mon mari vit mal mes râleries. Et par ailleurs, je ne sais pas comment gérer les échecs... Je me dis toujours que si ça fonctionne rapidement, sans trop d'embuches, tout ça n'aura été qu'un souvenir mitigé, mais j'ai peur.

Mes amis sont souvent mal à l'aise quand je leur en parle, mes sœurs évitent le sujet. Je ne connais personne de mon entourage qui soit passé par là et avec qui je puisse partager tout ceci. Je crois que c'est inhérent au problème, il faut garder pour soi, et tant mieux quelque part, au moins quelque chose pour lequel on garde un peu d'intimité, mais j'ai tant de mal à me rassurer seule. Je n'ose pas tellement solliciter mes amies, je crois que paradoxalement, c'est dur d'en parler, surtout en craignant de ne passer que pour une chouineuse mal décidée.

Il y a des moments où j'angoisse d'avoir un enfant, car pour le moment, nous ne lui laissons pas la place d'exister, même en fantasme, sans doute parce que nous n'avons pas envie de cotoyer un vide... Il a existé pendant un an, puis nous avons occulté. On ne parle plus de la chambre, de son prénom ou des petites choses qui nous préparent à être parents. Alors forcément, je doute sur notre capacité à être parents, à réellement désirer cet enfant. Et quand je pense ça, je culpabilise tellement, je me dis que mon ambivalence sera responsable de notre échec. Je n'ai pas le droit de ne pas souhaiter entièrement cet enfant.

J'ai l'impression que ces questionnements tentent maladroitement de nous protéger. Mais ils vont vous sembler bien illogiques. Et à tout ça, bien sur, l'angoisse que ça ne fonctionne jamais, malgré tous nos efforts...

mardi 26 mars 2013

A l'approche de l'ovulation...

Alors, verdict de ce matin, 2 petits oeufs de 12 et 13 mm et 20 de chaque coté à moins de 8mm... OPK je suis, OPK je reste ! Moi je trouve ça plutôt bon signe, aurais-je 2 ovules? Ca nous donnerait un peu plus de chances mais je sens que ça me fait y croire plus et j'ai très peur d'être déçue...

Toujours est-il qu'à l'approche de l'ovulation (normalement insémination samedi, ce qui ne m'arrange pas du tout, il faut que je déplace tous mes patients !):
- j'ai une libido de ouf mais mon homme est fatigué... pfff... et l'esprit hyper mal tourné !
- je me sens tout le temps mouillée, c'est flippant !
- j'ai l'impression d'avoir le ventre plein, parfois je me dis que ce sera comme ça si un jour je suis enceinte
- j'ai l'impression d'avoir l'humeur pas très stable ! Psychologique? Hormonal? Je me sens à fleur de peau, faut pas me chercher !

Ah et le bon mot de la fin... J'appelle le cabinet d'échographie pour un rdv jeudi
- Bonjour Madame, je voudrais un rdv de monitorage d'ovulation pour jeudi (tout en essayant de pas hurler dans le couloir du boulot...)
- Ahh une échographie pelvienne? Vous êtes enceinte de combien?
- Non mais je suis pas enceinte (-abrutie-), c'est pour un monitorage !
- Mais pourquoi un monitorage?
- D'O-VU-LA-TION !!!!! Pour suivre l'ovulation, pour une insémination (la tu pries pour que les murs n'aient pas d'oreilles...)
- Ah d'accord, une écho pelvienne quoi....
- Oui oui...

 Non mais allo quoi ;)

lundi 25 mars 2013

Attente...

Je passe peu, mais en réalité, mes sentiments sont toujours les même... J'attends et j'essaie de ne pas trop y penser. Je fonce dans les autres domaines de ma vie, la thèse avance, on prend soin de notre couple, quelques we, la famille, un peu de culture... Et les jours passent. Ca va plutôt bien, tant que le sujet bébé est loin de mon esprit. Je crois que c'est l'effet première partie de cycle. Je peste un peu contre les piqures mais surtout les échos. Ca fait un peu partie du jeu !

Je suis en mode couveuse d'ovocytes, il faut qu'il grossissent et ils sont pas pressés ! Je suis à J17 mais à priori, aucun n'est mur. Je crois qu'il faut y aller en douceur avec mes petits ovocytes, sinon ils vont tous se bousculer au portillon et me faire une omelette ! Oui, comme vous avez du le remarquer, j'ai tendance à me prendre pour une poule en ce moment ! Sans le "de luxe" malheureusement...

Demain, à nouveau écho... J'ai été obligée de changer d'échographiste. Ce cabinet les fait à la chaine, et vlan que je t'installe et que je fais 3 allers retours dehors en laissant la porte entrouverte sur la salle d'attente alors que je suis la foufoune à l'air - je travaille à mettre ma pudeur au placard - et va que je t'enfourne mon échographe comme si j'étais une vache - ouille ouille ouille - et va que je dis en 3 secondes que rien n'est mur - au revoir madame - ça fera 75 euros - on se revoit bientot !

Je pense bien à vous toutes, surtout celles qui vivent une fausse couche en ce moment, et je suis désolée de n'être pas très présente sur la blogosphère, parce que vous êtes un soutien précieux et j'aimerais faire de même plus assidument...

A bientôt :)

mercredi 13 mars 2013

Un petit air de déjà vu...

Sans l'excitation du début...

La prise de sang a confirmé sans surprise que je n'étais pas enceinte. Mais le voir écrit noir sur blanc, ça m'a fait un coup au moral. J'ai tenu bon jusqu'au soir. On a ouvert nos cadeaux de cycle négatif avec mon mari, je les avais choisi avec mon pessimisme habituel : à ouvrir si c'est négatif. J'ai eu une grande tasse à thé ornée se petits oiseaux et mon mari un réveil gadget qui projette au plafond et donne la météo. Et puis j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps sous un prétexte fallacieux. L'homme, en homme typique, n'a pas compris pourquoi je pleurais (faut dire que j'ai brouillé les pistes avec un gros mal de ventre). Après une heure de larme, il  a quand même fini par comprendre que en me serrant dans ses bras, ça irait déjà mieux. Pour quelqu'un qui n'y croyait pas, le chagrin fut rude !

Ah oui, en fin de cycle j'avais pris 2 kg ce qui me mettait aussi le moral en berne ! Je crois que j'étais pleine de flotte car c'est reparti. Pas très agréable d'exploser dans son jean, surtout quand le gavage d'utro et de provames apporte son lot de bouton d'acné maousse costaud, la peau grasse et les pertes apétissantes ! Tout pour se sentir bien dans sa peau !

Nouveau cycle nouvel espoir ! Les rouges ont débarquées pendant que nous étions à Venise. Y a pas à dire, c'est dommage car le lit en 180 appelait tous les assauts ! Mais au moins, le cycle est terminé.

J'ai recommencé à me piquouzer hier soir. Je ne sais pas si on réagit pareil à chaque cycle de stim. Pour l'instant, j'ai ordre de faire pareil et contrôle écho et prise de sang lundi. On verra. J'ai déjà mal aux ovaires !


Coté PMA, ça suit donc son cours ! Mais je me sens fragile en ce moment... Je donnerais tout pour attendre un enfant. chaque femme enceinte que je croise me pince le coeur. c'est douloureux...

Bref ! Vous voulez savoir pour Venise? Quel beau WE ! Un hôtel splendide, des promenades en amoureux, on a tant flâné parmi les petites ruelles et canaux. C'était dépaysant, ressourçant, magique, intéressant... Du bonheur qui a mis entre parenthèse l'espace de quelques jours, ce manque de l'enfant qui nous pèse tant.

Je vous ai mis une petite photo de Burano !


mardi 5 mars 2013

Bon, va falloir recommencer...

Ca n'est pas une grosse surprise, il faut se l'avouer. Test pipi 10ui négatif ce matin à 13dpo. Pas la moindre ombre sur laquelle psychoter. Au moins c'est clair. Bien sur, je vais faire la prise de sang demain mais au moins je suis fixée. Les derniers dpo je les ai passés au lit avec une bronchite carabinée. Au moins, c'est passé vite, j'ai pensé à autre chose.

Bon, il aurait fallu une chance inouïe pour que ça fonctionne à la première, c'était pas dans mon karma ! J'en rêvais encore un peu :)

Il faut avancer maintenant. Je crois que je peux arrêter l'utro et le provames c'est bien ça?

Nous partons quelques jours à Venise dès jeudi soir, j'espère que je serais remise car le train de nuit en toussant non stop, c'est pas terrible. Et j'espère qu'on va bien profiter, penser à d'autres choses que le boulot ou ce désir d'enfant. Vous connaissez? La dernière personne qui m'en a parlé, c'est le gynéco entre mes gambettes pendant l'insémination. Évocation très suggestive !

Allez, des gros bisous à toutes, vous êtes bien courageuse chacune sur vos parcours...