lundi 29 décembre 2014

Tout va bien...

Je ne poste plus, je n'y arrive plus. J'avais créé ce blog dans une période de telle angoisse de ne pouvoir imaginer simplement nos enfants, il a été un grand soutien et pourtant maintenant que Pimprenelle s'épanouit en moi, plus un mot ne sort...

Je ne comprends pas bien pourquoi je me sens incapable de raconter ici les émois de cette grossesse ou pire encore, pourquoi je n'arrive pas à poursuivre mes encouragements pour l'une ou l'autre si courageuses... Je me réjouis pour les naissance, pour les petits pas en PMA, j'ai le cœur serre en lisant les échecs mais je me fais discrète, comme si je me forçais à regarder devant, mais pas trop, pour ne pas penser non plus au moment où je souhaiterais repiquer. 

Je ne sais pas parler du bonheur immense que nous vivons sans avoir mal de savoir que d'autres l'espèrent en vain. 

Tout va bien... Pimprenelle me laboure le ventre avec une vitalité qui m'émeut tant, je me sens tellement chanceuse. Elle devrait naître mi mars et je m'arrondis à mesure que le terme approche. Nous réalisons peu à peu que c'est bien vrai en achetant des petite vêtements, en aménageant sa chambre, en parlant poussette... Et c'est aussi magique que je l'espérais. 

Un immense merci à celles qui ont si gentiment pris des nouvelles...
J'espère que 2015 comblera toutes celles qui attendent encore ! Je prie dame cigogne chaque jour !!

Plein de bisous et de merci pour aller avec les paillettes de ce temps de fête et à bientôt :) 

jeudi 9 octobre 2014

Larmes de joie...

Tout va bien et je n'ai jamais été aussi heureuse, je n'arrête pas de pleurer, tout me semblait suspendu, quel soulagement, quelle joie, quelle immense chance...
Notre bébé va BIEN !!!

C'est si merveilleux...

Plein d'ondes positives vers chez vous, merci infiniment pour vos messages de soutien alors que je suis si absente, merci merci merci...

Le souffle retenu...

Cette grossesse est loin d'être paisible. D'abord, comme toutes les PMettes, je ne me sens pas légitime, je ne réalise pas, quand quelqu'un me félicite ou a un quelconque égard à mon encontre, je fronce les sourcil, je me réjouis sans y parvenir vraiment. Je n'arrive même pas à en parler ici de cette grossesse si désirée.

Sans doute aussi parce que depuis le début, on sait qu'il y a cette épée de Damoclès, cette anomalie chromosomique qui peut tout faire chavirer. Des chromosomes mal fichus que je lui aurais transmis.

On a fait l'autruche un moment, on se disait que si la fausse couche nous épargnait, si les échographies étaient parfaites, notre enfant ne pouvait PAS être aussi malade que les généticiens le craignaient.

Après plusieurs rdv en diagnostic anté-natal, on a réalisé que si, que même avec des échographies parfaites, son cerveau pouvait être très très atteint et que dans ce cas, jamais notre bébé ne bougerait volontairement, ni ne parlerait, ni ne communiquerait, dans l'incapacité de réfléchir, de penser, avec une épilepsie qui détruirait le peu de capacité qui resterait. Nous n'étions pas certains de vouloir offrir ce genre de vie à notre enfant et surtout, on n'arrivait plus à vivre avec cette peur au ventre d'accueillir un enfant si gravement malade sans être préparé, sans poser un choix réel dont je ne suis toujours pas capable de donner la teneur avec certitude.

Il y a 2 jours, à 18SA tout pile, nous avons réalisé une écho morphologique précoce. Nous avons découvert si notre enfant est une petite fille ou un petit garçon dans une telle émotion. Et notre bébé allait bien. Tout les voyants étaient au vert et pourtant, chaque médecin nous conseillait quand même l'amniocentèse. Nous sommes sortis de l'échographie avec la conviction que nous ne devions pas la faire, que nous ne voulions pas prendre ce risque pour notre enfant qui s'accroche si bien à la vie, que je sens bouger depuis des semaines maintenant, que nous aimons si fort.

Mais le soir même, alors que je voulais prendre le temps d'enfin annoncer la grossesse à des proches qui n'étaient pas au courant, je n'y arrivais pas. J'avais tellement peur que malgré tout Pimprenelle soit malade, qu'elle meure bien trop vite... Mon mari était sur de lui, il ne voulait pas prendre ce risque, et il ne changerait pas d'avis. Le lendemain, nous avions rdv avec le diagnostic anté natal. On devait rendre notre décision. Pas définitive, il aurait toujours été temps de réaliser cet examen plus tard, mais pour le moment...

Et le lendemain, je ne me sentais pas à l'aise. Je me demandais comment vivre sereinement cette fin de grossesse sans savoir, en ayant peur pour notre tout petit chaque jour que Dieu fait, avec toujours cette arrière pensée, au delà des risques normaux d'une grossesse si précieuse. J'ai un peu bousculé mon mari qui faisait un peu l'autruche, parce qu'il repoussait l'échéance de l'examen sans le refuser totalement, pour qu'on se pose les vraies questions.

Et hier, nous avons posé un acte qui nous a tant couté, parce que nous avons pris sciemment le risque de perdre notre tout petit bébé et on a fait l’amniocentèse. Je n'ai pas eu le temps d'avoir peur du geste, et je faisais confiance à l'équipe de notre maternité. Une fois les papiers signés, installée sur une table d'opération le bide à l'air, bien désinfectée, petit bébé repéré, la piqure a été faite. Traverser l'utérus fait très mal, mais c'est rapide. Notre enfant si gigoteur a été très calme au moment de la ponction, comme si il avait peur, comme s'il avait compris. Sur le moment je me suis quand même demandé ce que je faisais encore là, après toutes ces FIV, ces IAC, pourquoi encore cette étape douloureuse et anxiogène... Pourquoi soumettre ce petit bébé qui n'avait rien demandé à tous ce stress.

Dans ce périple, nous avons une chance, des résultats qui devraient être très rapides car on peut bénéficier d'une technique de FISH. Aujourd'hui ou demain, on nous appellera. Je suis en alerte permanente, branchée à mon téléphone, terrorisée à l'idée que les résultats soient mauvais. Je n'ose pas bouger, les risques de fausse couche liés à l'amniocentèse sont présents les premiers jours, je cours aux toilettes à chaque sensation mouillée pour être sure que ce n'est pas du liquide amniotique, les contractions liées au geste m'angoissent.

Dans quelques heures, je saurais. Je saurais si la vie est belle ou si notre cœur se brise...
Pourvu que notre décision ait été la bonne, pourvu que notre bébé soit en bonne santé, pourvu que les complications de l'amniocentèse ne soient pas pour nous...

mercredi 17 septembre 2014

Juste pour rire...

Je cours, je passe peu et j'en suis désolée, surtout de si peu commenter chez vous... Mais de loin, je continue à croiser pour les copinautes, soyez en sures...

Ici, 3 mois sont passés, ça y est... Je ne sais même pas qu'en dire, je réalise peu, il y a toujours l'épée de damoclès de l'amniocentèse dans ce bonheur, on attend... Bref, tout va bien !

Mais je voulais tellement partager cette vidéo qui m'a fait hurler de rire avec vous, avec une spéciale dédicace à mon gynéco... Avec toute ma reconnaissance !




vendredi 29 août 2014

Miracle...

Notre miracle, pour l'instant bien là, bien vivant, et une joie qui envahit nos cœurs comme jamais...
Merci d'être là, je pense très fort à vous tous...
Et plutôt que des mots, 6cm d'un immense bonheur...


lundi 25 août 2014

12 SA, toujours cette impression irréelle...

C'est étrange comme cet enfant que nous avons tant attendu, tant espéré, nous tombe dessus alors que nous n'y croyions plus vraiment... Je me projetais déjà dans la fausse couche et le traitement suivant, je suis tellement surprise qu'aujourd'hui (demain pour être exacte), à 12 SA, il soit encore là (à priori).

Ces dernières semaines ont été ensommeillées et nauséeuses, heureusement, en vacances ! Quelques saignements, quelques grosses crises de stress rassurées aux urgences ou en consultation en voyant à l'échographie une petite Pimprenelle qui grandit bien et qui s'accroche. La dernière à 11 SA, Pimprenelle faisait 4,3 cm et était si mignonne.

Rien n'a vraiment changé, je n'y crois pas encore réellement, sans doute par peur que tout nous soit retiré brutalement. Mon corps ne porte pas encore de signe de grossesse, j'attends que chaque semaine passe pour que peu à peu, les choses deviennent plus palpables, pour que nous puissions nous projeter avec moins de crainte.

Je suis immensément heureuse malgré tout, mais encore un peu sidérée. Le temps fera son œuvre. Je suis tellement impressionnée par le fait que tout peut basculer si vite. Pas Enceinte / Enceinte ou même Enceinte / Pas Enceinte. Heureusement que la grossesse dure 9 mois !

Dans 4 jours, ce sera l'échographie officielle du 1er trimestre. On se moque de nous même l'homme et moi car ce sera pour nous la 6ème. Trop d'angoisse ne nous a pas permis de patienter sans ces jalons des dernières semaines, constater visuellement que ce bébé se développe, tout comme notre immense amour pour lui.

Je pense toujours sans relâche à celles qui luttent. J'aimerais tant que bientôt vous soyez aussi retournés comme une crêpe, happé par ce train qui ne s'arrête pas suffisamment à mon gout pour attraper les parents en désir.

mercredi 6 août 2014

Pimprenelle gigote, du haut de ses 9SA...

Je n'ose plus trop écrire ici, parce que j'ai peur que tout s'écroule pour nous une 3ème fois, mais aussi parce que j'ai trop de peine pour celles qui attendent encore le train, sur des parcours si difficiles...

Alors, petite Pimprenelle mesure 23mm, son cœur bat très vite, elle gigote avec des déhanchements tellement mignons, elle a des petits moignons de bras et de jambes, un cerveau (ça peut servir) et elle nous fait fondre. On dit elle pour rétablir la parité hein, mais on n'en sait rien !

On rentre dans une période critique, Pimprenelle doit passer d'embryon à foetus, je suis toujours morte de trouille, à la hauteur de cet amour qui grandit pour ce petit bout qui grandit en moi. Le temps me semble infini jusqu'au 12sa. Mais on a de la chance, on est émerveillés et oui, ces moments sont magiques et j'aimerais tant que personne n'ait à pleurer en les attendant... ou en ne les attendant plus...






mercredi 30 juillet 2014

Quand l'infidélité rassure...

Rassurez vous, je n'ai fait qu'une infidélité à mon gynéco qui est parti en vacances ! Lundi dans la nuit, de sacrées douleurs du bas ventre et depuis quelques jours, moins de symptômes, il n'en faut pas tellement plus pour commencer à paniquer... J'ai beaucoup tergiversé, je déteste l'idée d'emboliser les urgences, mais je me suis dit que cette angoisse là, finalement, elle était un peu urgente quand même. Bon, je culpabilise mais pour la première fois de ma vie, je suis allée aux urgences.

J'ai été hyper bien reçue, j'ai attendu pas si longtemps que ça entre 3 nanas au ventre énorme et qui luttaient contre les contractions (croyez moi ou pas, j'ai quand même eu un peu pitié d'elles sur les chaises en bois à souffrir), l'interne était A-DO-RABLE (autant que moi quand je reçois des patients aux urgences, c'est dire :D je rigole), et j'ai été complètement rassurée (même si pour cela, il a  fallu pisser dans le gobelet et parfois, ce systématique examen d'urine me dépasse).

Pimprenelle a grossi, 15/16mm, taille parfaite pour 8 SA selon l'interne et son logiciel, le coeur bat bien, et moi, j'ai respiré. Je m'attendais tellement à une mauvaise nouvelle...

Et en sortant, ces connasses de nausées sont revenues en trombe, à croire qu'elles ont fait exprès de partir pour m'inquiéter !

J'essaie de ne plus me focaliser sur les symptômes, ça fluctue, je me tâte même presque plus les seins, c'est dire (et il vaut mieux parce qu'ils me font moins mal, bah oui, en l'écrivant, j'ai été obligée de vérifier... non non, je ne m'inquiète plus !).

Et cette nuit, de quoi j'ai rêvé : De mon gynéco qui débarquait chez moi le soir pour me demander pourquoi je lui avais été infidèle avec cette écho aux urgences ! Heureusement, c'était bien rangé chez moi et j'avais une jolie chemise de nuit ! Siouplait, pas de psychanalyse à 2 balles ^^

Je m'inquiète mais je suis tellement heureuse de cet espoir, je pense d'autant plus fort à toutes celles dont le chemin ne connait pas encore l'issue heureuse...

jeudi 24 juillet 2014

Tout va bien !

C'est si merveilleux, Pimprenelle a bien grandi, elle fait 12mm maintenant et son petit cœur bat toujours bien vite, a 142/minute, ce qui selon le médecin, est juste complètement normal !!! Nous sommes tellement émerveillés....

Il nous a dit qu'on pouvait raisonnablement être optimiste maintenant même si selon lui, l'écho dans 10 jours sera déterminante. Et il y a toujours cette épée de damoclès de l'amniocentese à 3 mois à cause de la translocation mais chaque chose en son temps. 

12mm d'un immense bonheur...

Il a même parlé maternité, accouchement et compagnie, la 56eme dimension pour moi, j'écoutais même plus vraiment, trop d'optimisme !!! Il a accepté de suivre la grossesse si ça se passe bien, et je suis tellement contente aussi. 

Selon le doc, les douleurs que j'ai viennent des ovaires qui sont encore énormes suite à la stimulation. 

Je voulais vous remercier, parfois je n'arrive pas à trouver le temps de répondre individuellement, d'autant que je m'endors inopinément bien souvent, mais votre soutien ces dernières semaines m'a été tellement précieux... Alors merci de tout cœur... Et je pense à chaque fois à tout ceux qui attendent sur ce chemin si douloureux... 

mercredi 23 juillet 2014

Inquiète, pour changer...

Depuis 2 jours, j'ai mal au ventre, vraiment souvent, pas des crampes violentes, mais en permanence une sensation de serrement dans le bas ventre, qui me gêne aussi la nuit... Je prends du spasfon mais ça m'aide pas trop. Je saigne pas...
J'ai l'impression que c'est mauvais signe, je ne sais pas quoi penser... Avez vous eu ce genre de symptômes pour une fausse couche ou vos grossesses?
J'en ai tellement mare de m'inquiéter tout le temps...

vendredi 18 juillet 2014

En suspens !!

Mon dieu...
Il y a un petit embryon dans son sac, entre 4 et 5 mm, et son cœur bat !!! 127 battements par minute !
Tout ça semble très normal au médecin :)
Je reste sur la réserve, un peu, Dr D dit qu'il faut passer le cap des 20mm pour souffler un peu plus. Donc dans 16 jours si Pimprenelle grossit bien.
Écho à nouveau jeudi prochain...
Oh lala, j'ai peur, mais je suis surtout très émue et épatée d'avoir ce tout petit bout de vie en moi, avec son cœur qui bat...
C'est une douce image :) ! Et j'ai un grand sourire. 

jeudi 17 juillet 2014

Une 1ère marche vers le fond...

Le médecin voulait une dernière prise de sang ce jour, à 30dpo. 
Ça monte pas assez. Taux à 8709.
Le médecin confirme, c'est très moyen, il avance l'écho a demain. 
C'est horrible, il faut encore travailler, faire bonne figure, aujourd'hui, et demain, avant de savoir. Je ne suis même pas sûre qu'on sera fixés, si c'est comme la derniere fois, il y aura juste un retard de croissance, et il faudra encore attendre une semaine, pour voir.
L'idée de vivre une 3ème fausse couche m'est intolérable, j'ai l'impression de me fêler, que mon cœur se fissure, pas encore, pas encore.... J'avais recommencé à y croire un peu, je n'aurais PAS du... Je me sens tellement inquiète, démunie, en colère...

mardi 15 juillet 2014

Un mois...

On va dire que c'est Pimprenelle, oui, ça doit être elle... Pimprenelle a un mois dans mon ventre. Seulement un mois ! Ca parait rien aux yeux du monde, à mes yeux, c'est déjà tellement ! Et je m'attache déjà, je ne devrais pas parce que rien ne me dit que la suite sera belle, mais ça se fait tout seul...

Allez petite Pimprenelle, reste en moi, grandit bien, on t'aime fort... Reste là, je t'en supplie...

Coté symptômes, je ne sais pas ce que ça doit être alors je me sens assez paumée. J'essaye de ne pas y attacher de l'importance. Mais bon, je suis quand même une greluche alors je vous dit :

- Mal au ventre, des crampes, et les ovaires en feu (vive la stim). Souvent, ça me réveille la nuit (c'est l'homme qui est content). Les crampe ne me rassurent pas du tout !
- Des nausées fluctuantes, surtout l'après midi. Je psychote? Je me convainc? Parfois je me demande mais en tout cas, je pense bien qu'elles sont là. Mais pas très "matinales" !
- Les seins sensibles voire douloureux, mais pareil, fluctuant. Et quand ils ne se font plus sentir, je balise...
- Pas très faim. Mes bourrelets remercient Pimprenelle !

Bon... Je voudrais une boule de cristal pour savoir... Ne pas espérer pour rien.

6SA, c'est déjà un petit cap pour nous, en général, ça buggait avant... Mais j'attends l'écho avec une telle impatience, plus que 10 jours...

vendredi 11 juillet 2014

Toujours pas rassurée...

Le taux ce jour à 24dpo est à 2449 (2450 c'était trop demander?).

Je sais pas quoi penser :
14 dpo 93
16 dpo 173
18 dpo 348
24 dpo 2449

Ca double pas vraiment toutes les 48h, mais ça monte pas mal... Ca double en 51h...
C'est bas pour le stade non? J'ai l'impression que tout le monde a beaucoup plus...

Vous en pensez quoi? Honnêtement? Je voudrais tellement pas me faire des fausses idées, ça fait trop mal...

Mon médecin dit "ça monte correctement, zen..." Hum, il m'a cernée MAIS il est d'un optimisme notoire et on peut pas dire que les dernières fois lui aient vraiment donné raison !!

Vous connaissez des gens qui ont mené à terme une grossesse avec ce genre de taux?

Désolée, je suis angoissée... Je n'arrive pas à me rassurer...

mardi 8 juillet 2014

A la recherche du mal aux nichons perdu...

C'est pas normal ça? J'ai plus mal aux seins
Je sais, je tombe dans le niveau doctilediable... Je ne veux pas googliser, je ne veux pas googliser...
Je suis à 3 pov' semaines de grossesses, 5SA +1 pour les amateurs de numéros, et je n'ai plus mal aux seins. J'ai beau tater, dormir dessus, les regarder fixement, retâter, ce matin, je me suis révéillée, ils étaient silencieux.
Et c'était mon seul symptôme !
Je suis impossible hein, je dis que j'y crois pas, et je panique pour un symptôme perdu... Je tombe bien bas, raconter la vie de mes nénés... Mais ils étaient gonflés et bien sensibles, douloureux (mais pas non plus insupportable hein), c'est parti où??? Et surtout POURQUOI?
Pitié, dites moi qu'à vous aussi c'est arrivé et que ce n'était pas le signe précurseur d'une fausse couche...
Pour Némo, c'était THE signe. Pffff :(

lundi 7 juillet 2014

Scénario



Elle découvre ce positif sur la bandelette, ce positif tant attendu et qui soulève tant d'ambivalence. L'immense joie de ne pas avoir fait tout ça pour rien, la terreur de vivre à nouveau la perte de cette toute petite vie en elle. C'est tôt, 10dpo. Elle n'aurait pas du tester si tôt, il faut attendre encore plus ces 6 ou 7 semaines fatidiques pendant lesquelles elle perd en général ses tout petits.

Oui, elle est enceinte, pour combien de temps. Lancinante question.

Elle veut quand même marquer le coup, parce que si un jour cet enfant grandit, elle ne veut pas se souvenir de ce jour où ils l'ont appris comme d'un jour triste, inquiet ou banal. Le lendemain, elle réveille son mari, elle lui glisse dans la main le test de grossesse qu'elle a fait pour lui, elle voudrait que ça confirme la bandelette, elle voudrait que ça soit lui qui découvre le résultat. Le 3ème en FIV. Après quasi 2 mois de traitements. Foutu sablier, Claireblue je te déteste, grouille toi les fesses ! L'homme sourit et et bien trop de temps pour le lire "enceinte, 1-2semaines".

Elle fourre ses intimes bonbons consciencieusement, chaque jour, comme pour conjurer le sort... Elle dilue son petit sachet d'aspégic, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si ça pouvait fournir à cet embryon ses chromosomes là où il faut.

Le premier taux arrive, il n'est pas très haut, mais il ne veut sans doute pas dire grand chose. Elle devrait se réjouir, elle devrait, elle n'y parvient pas, elle voudrait tant se protéger. Et puis ce sont des considérations de riches, mais il n'y a sans doute qu'un seul embryon et quelque part, c'est une chance de moins. Elle culpabilise, parce qu'elle pense à Boupe, et à celles qui pleurent l'absence de +, ne serait ce que ce +.

Le deuxième taux n'a pas doublé. Elle pleure toute la journée, comme une malheureuse au milieu de l'hopital dans lequel elle travaille. Elle envoie bouler gentiment les passants qui s'arrêtent, elle veut juste pleurer, vider son désespoir, elle ne veut pas croire en cette petite vie qui va bientot la quitter, ça fait trop mal, trop mal. Elle essaie d'arrêter de pleurer parce qu'il faut travailler. Elle a un examen à la fin de la semaine, elle va le planter mais elle s'en fiche.

Le troisième taux, quand elle le reçoit, elle est entre deux patients. Elle ne le lit même pas, elle veut avoir la tête à ses petits patients, pas à cet enfant dans son ventre, et elle a trop peur de craquer. Elle donne toute cette énergie maternelle si vide de sens actuellement pour ces enfants qui vont mal, pour ces parents désarmés ou épuisés. A la fin des consultations, elle lit enfin ce taux que son médecin lui a envoyé par texto. Ca a doublé, elle ne veut pas en savoir plus, l'espoir renait un peu, suffisamment pour passer un bon we? Elle voudrait tant avoir confiance...  Elle choisit d'avoir confiance, au moins deux jours, ça a doublé.

Mais très vite, la confiance s'effrite, se dissloque, laisse place à cette satanée angoisse, omniprésente. Parce qu'il a beau doubler ce taux, il est trop bas. Il devrait quasi être le double, pourquoi ce petit ne grandit pas, pourquoi on ne peut pas juste avoir des signaux rassurants? La naïveté de son mari qui y croit si fort l'agace parfois, force son admiration le plus souvent. Elle croit qu'en prévoyant le pire, elle souffrira moins. Stupide croyance.

Elle consulte compulsivement les forums, en français, en anglais, les articles médicaux, ceux qui lui disent qu'un taux à moins de 400 à 17dpo, ça pue, ou moins de 223 à 16 dpo, selon les articles. Oh, super, je suis en dessous. Mais elle devrait être heureuse, les FIV, ça marche !

Elle se tâte les seins si souvent, parfois oubliant que ce geste peut sembler incongru dans les couloirs du RER, mais il est devenu tellement réflexe. Une réassurance maladroite et désespérante, parce que c'est comme si ses seins avaient une vie propre, plus ou moins douloureux par moment, jamais suffisamment douloureux à son goût. Si seulement ils pouvaient écrire "tout va bien", clairement !

 Un jour de plus est passé. Un jour de plus vers la fin... ou vers le bonheur. Un jour de plus vers la douleur, ou vers l'inespéré. 

Elle court aux toilettes 15 fois par jour, pour vérifier que ce n'est pas une mare de sang qu'elle va trouver dans sa culotte, comme la derniere fois, mais juste un peu de progestan. Chaque crampe dans son ventre lui rappelle les douleurs par lesquelles il a fallu expulser ces tout petits embryons les dernières fois, tout ce sang, toute cette mort, toute cette peur.

Par moment, elle n'y pense pas et bénit ces moments, parce qu'elle voit des patients, ou parce qu'elle s'abrutit devant une série, ou parce qu'elle rit avec des amis ou parce qu'elle coud un petit vêtement... Mais ces moments se font rares et laissent place à tant d'heures où son coeur se serre, paniqué, parce qu'elle n'y croit plus. Elle se sent tellement incapable de dompter cette angoisse, et pourtant, elle sait bien qu'elle est impuissante, totalement.

A d'autres moment, elle se dit que la roue va bien finir par tourner, que peut être, on ne sait pas, on pourrait défier les statistiques et que même avec des taux limites et une épée de damoclès chromosomique au dessus de la tête, même avec ces éléments, un bébé rose pourrait naitre ! La DPA serait en mars. C'est un beau mois pour naitre mars. Elle pense à l'organisation, et à ce nouveau né blottit contre elle. Juste un miracle, un vrai. Tu rêves ma pauvre fille... 

Elle fait déjà le scénario dans sa tête. Le prochain taux, à nouveau, limite, pas rassurant. S'il n'y a pas de sang avant, l'écho, la fameuse, et dans l'utérus un sac trop petit, ou un embryon sans coeur qui bat. Elle parie plutôt sur les saignements avant d'ailleurs, l'écho étant prévue le 24 juillet.

Et si par miracle le coeur bat, c'est pour mieux tomber deux semaines plus tard, parce que ces mauvais taux, c'est comme le proverbe "y a pas de fumée sans feu". Y a qu'a lire les témoignages sur le net. Tous ces gens dont le bonheur s'effondre, ça la fait pleurer. Encore.

Elle déteste ce scénario, elle espère tellement avoir tort, elle prie toutes les énergies de lui prouver qu'elle est juste une sale pessimiste, qu'elle se trompe...

Pour une fois, je veux juste avoir tort.Et ne savourerais aucunement le fait d'avoir eu raison.

Le film que je déteste le plus, c'est Titanic. Monter si haut pour tomber si bas...

dimanche 6 juillet 2014

Espérer ?

Taux du samedi a 348.

J'ai reçu ça de mon médecin ":)"
Il s'est lâché !!!

Bon, j'essaie de ne pas penser, d'y croire un peu, sans me projeter... On verra vendredi. 

Je me répète sans cesse que tenter de se préparer a un malheur n'a jamais fonctionné, alors ça ne sert a rien de chercher à l'anticiper. Je reste prudente malgré tout.

Nous avons eu le bonheur de fêter nos 30 ans l'homme et moi ce we, nos 60 ans dont de belles années d'amour et d'amitié, et ça m'a énormément émue. Tout particulièrement de voir mes parents gagatiser avec tous les petits enfants présents, a la fois une vraie joie de les voir attendris et heureux et à la fois si inquiète du temps qui passe et qui ne nous permet pas de leur offrir ce bonheur. Mais ce fut une belle fête... Parce qu'il y avait de belles personnes, et des gens qu'on aimait.

Merci pour votre soutien de ces derniers jours, merci beaucoup. 

jeudi 3 juillet 2014

Ça sent le cramé...

Taux du jour a 173. Ça n'a même pas doublé.

Je sais que gentiment vous allez me dire que si, des grossesses ont abouti avec ce genre de taux, mais honnêtement, c'est surtout présage de fausse couche !
Je revis l'histoire de Nemo...
J'essaie de me blinder mais je n'y arrive pas, j'ai envie de me cacher sous ma couette et de ne plus bouger, ne plus avoir a sourire, a tenir le coup, j'aimerais attendre la fin de ce semblant de grossesse sans plus rien ressentir... 
Je ne me fais pas d'illusion, parce que je le sens, ça n'est encore pas pour cette fois. 
C'est désespérant.
Je sais, je dois attendre le verdict réel... Mais c'est mauvais signe. 
Ça fait tellement mal... 

mardi 1 juillet 2014

Premier taux

Ce matin a 14dpo, taux a 93.
C'est pas mal, pas beaucoup non plus, je me dis qu'un seul embryon a du s'accrocher.
Mais j'ai un mauvais pressentiment, des crampes violentes de l'utérus qui m'empêchent de parler par moment, comme pour les saignements de la précédente fausse couche.
On est même pas en post dpo et je passe mon temps a courir aux toilettes convaincue que je vais y voir du sang. Je crois que je suis un peu traumatisée... Je ne dors qu'avec un somnifère que j'aimerais tant éviter. Mais je ne sais vraiment pas mieux gérer. 
Allez, hauts les cœurs, occupons nous ! 
Lisette inquiète, beaucoup trop... 

samedi 28 juin 2014

Une étape...

C'est + sur le test...
Voilà.

Bien sur, je suis contente mais j'attends le taux, et surtout, la fausse couche.

C'est horrible, je me réjouis à peine... Mais j'espère tout de même. Entre 75 et 90% des embryons sont malades dans une translocation, il nous faudrait une chance de fou. Parfois j'y crois un peu, parfois les chiffres me rappellent la dure réalité et le peu de chance d'y arriver. 
J'aimerais tant, pour une fois, ne pas réaliser que je me bats contre un moulin à vent.

Désolée de ne pas sauter de joie, c'est une étape, nécessaire, heureuse, mais j'attends la suite. On a découvert ce + ensemble, l'homme et moi, et on ressenti à peine d'émotion, rien à voir avec les autres fois. On se blinde. Il va falloir attendre... 

Je pense bien à celles qui attendent tant ce +...

mardi 24 juin 2014

Dur Passage Obligatoire...

Ah ces DPO... J'aimerais tant savoir, j'aimerais tant que ça ait fonctionné... J'ai peur d'une grosse baffe dans quelques jours, comme nous toutes, je le sais bien... J'aimerais tant que la page se tourne, que la PMA ne soit plus qu'un passage derrière nous.

Encore de longs jours qui distillent des tas de signes qui me rendent pessimiste (ça c'est le tempérament, certaines verraient les même en positif !!).

La bonne nouvelle, c'est que deux tout petits sont sur la banquise... Mais pour l'instant, je ne suis pas certaine que ça me réconforte beaucoup. Mais c'est quand même une perspective un peu rassurante. Un petit congelé à 3 jours de "vie" et un à 5 jours. Une chance, je le sais.

Est ce qu'on pourrait avoir la chance de notre vie?
 

jeudi 19 juin 2014

Ils ont pris place au chaud !

Voilà, c'est fait...

Ce matin, 5 petits embryons, 1 de "top" qualité, 2 beaux, et 2 petits à la traine...

Dans mon ventre, bien au chaud, Nicolas et Pimprenelle ont pris place. Papa et Maman voudraient tant les voir grandir... Ce n'est plus de notre ressort, on s'en remet aux étoiles..

C'était un grand questionnement que les "surnoms" de ces embryons, on a besoin de les nommer mon homme et moi, leur donner un semblant de réalité, leur signifier qu'ils ont une place pour nous. Mon mari m'a proposé des surnoms tous plus moches les uns que les autres, seuls ceux ci ont trouvés grâce à mes yeux ! Et comme j'ai ri quand mon mari inquiet m'a glissé "faudrait pas qu'ils trébuchent dans le couloir avec les embryons, sinon, Nicolas, une crêpe et Pimprenelle en pancake !"... Je suis bon public !!!

J'espère de tout cœur que des petits frères et sœurs prendront place sur la banquise mais rien n'est sur. On saura mardi prochain.

Mode couveuse et rattrapage de boulot en retard !

Ah et un très grand merci pour vos messages depuis 2-3 jours, j'en ai lu plein à mon mari qui nous ont fait chaud au coeur et rassuré, merci merci, je mesure la chance que j'ai d'être épaulée comme cela, c'est inestimable !

mercredi 18 juin 2014

5 petits embryons

Verdict du labo ce matin, 5 embryons à J1. Il y avait seulement 8 ovocytes fécondables.
Je suis un peu déçue, pas dans l'absolu, mais parce que le nombre est notre seule arme contre cette translocation de misère.

J'ai du mal m'exprimer dans mon précédent billet. Je n'ai pas de plus grand rêve que d'avoir des jumeaux en bonne santé, la grossesse gémellaire ne me fait pas peur. Seulement j'écoute mon médecin qui me dit que prendre le risque d'une grossesse gémellaire avec un diagnostic pré natal obligatoire (translocation déséquilibrée = enfant très très très malade), c'est beaucoup plus délicat. Imaginez que l'un des deux soit malade... C'est déjà bien dur à vivre...

Mon médecin a décidé, 2 embryons mais à J2. Il dit qu'il en a discuté avec le biologiste. Je ne suis pas sure d'être d'accord, mais que puis je dire... J'espère de tout coeur aussi qu'il y aura des embryons à congeler.

Bref cette décision de mon médecin me déroute...
C'est dur de ne pas se sentir participer à la décision...

Traitement bien costaud
Provames
Progestan
Corticoides
Aspegic
Antibio
Espérons que ça ne soit pas pour rien :)

mardi 17 juin 2014

Récolte


3ème ponction ce jour, j'écris l'esprit encore bien dans le paté. D'ailleurs sur la feuille, y a écrit de pas prendre de décision importante pendant 24h, écrire un billet ça devrait aller, mais je laisserais l'homme choisir le repas du soir !

Ponction beaucoup plus supportable, vraiment, déjà parce que j'ai prévenu que j'avais peur, ils ont été attentifs, puis parce que le médecin était assez prévenant, et puis parce qu'il y avait une adorable infirmière espagnole à l'accent chantant qui m'a gentiment serré la main et ça change tout... Pas comme son idiote de collègue qui m'a nettoyé à la fin comme on récure un sol de cuisine, je vous raconte pas l'impression...

Sur le point crucial : 12 ovocytes. Là dedans, y a du pas mur, c'est sur, en général j'en perds un tiers mais c'est déjà bien ! La suite, nos petits minis nous, on saura demain... Le dilemme sera J2 ou blasto à J5? Avec la translocation, je me demande s'il ne vaut pas mieux en "tester" un maximum parce que entre 50 et 8°% seront probablement malades et donc les mettre 2 par 2 à J2, ça a l'air d'être l'avis du médecin qui ne veut pas mettre 2 blastos (bon, si j'insistais, il accepterait peut être, mais ais-je des arguments...).
Les J2 ça me fait un peu peur, peur qu'ils ne s'accrochent pas aussi bien que les blastos.
Je ne sais pas... Ce qui m'inquiète un peu, c'est que gygy n'avait pas l'air de tellement être sur de lui non plus. Et je n'ai pas de contact avec le biologiste, dans mon centre, c'est gygy qui pilote à peu près seul.

Bon... Je prends les bons conseils, et le reste, et je vous raconte la suite demain !



vendredi 13 juin 2014

Angoisse et lassitude...

Cette 3ème FIV est vraiment difficile, je ne retrouve pas l'excitation et la motivation des autres, je me sens un peu blasée, parfois détachée, parfois très angoissée. Vivre à nouveau les mêmes étapes, les mêmes douleurs, le même ras le bol, le même espoir sans plus y croire suffisamment. Les vacances sont programmées pour nous laisser le temps de faire une fausse couche avant de partir. Bel exemple d'optimisme la Lisette...

J'ai l'impression d'être moins dedans tout le temps, plus à distance, sauf depuis hier, je n'y arrive plus. Sans doute parce que je me sens gorgée d'hormones, que je me traine un bidon enflé d'ovocytes pas murs, que je n'arrive plus à croire franchement à la réussite. J'ai autant peur de l'échec que d'être enceinte, parce que j'ai du mal à imaginer une autre issue que la fausse couche à une 2ème barre sur le test.

Toujours est il que ce jour, ce fut écho et prise de sang (la 4ème de la semaine mais on est plus à ça près).

Pour moi, c'est loin d'être mûr, mais Dr PMA veut déclencher dimanche soir, ponction mardi.
Je sais que j'aurais peu d'ovocytes et ça m'inquiète. Je pense que le médecin craint l'hyperstim et ne veut pas trop trainer pour déclencher. Mais je n'en sais rien, parce que je n'ai que les directives de la gentille secrétaire (que je viens d'ailleurs de rappeler parce que, abasourdie par l'annonce d'une ponction mardi, je n'ai pas bien écouté les consignes, mauvaise élève que je suis !).

En chiffres, ce jour, oestradiol à 520, et à l'écho, un winner à 15.4mm, puis 5 de 11-12mm, puis 11 entre 8 et 9 puis des plus petits. A mon avis, il y en aura 5-6 de murs, pas plus.
Je pense que la cohorte des 9mm fait flipper Dr PMA parce que effectivement, s'ils se mettent tous à pousser, ça va être la zumba dans mon bide. J'espère qu'il ne se trompe pas, il faut absolument que je fasse confiance... Il reste 2 jours de stim... Si vous pensez que c'est bon, n'hésitez pas à me dire !!! J'ai l'impression que pour la plupart d'entre vous, on attend nettement plus longtemps... Cela dit, je comprends mieux pourquoi j'ai mal, parce que une 20aine de follicules, ça prend de la place !!! Fichis OPK.

Et puis... j'ai choisi à nouveau une anesthésie locale. Et je regrette, mais c'est trop tard. Je regrette et en même temps, je ne voulais pas d'une anesthésie générale. Mais j'ai tellement peur d'avoir mal, je sais que mes ovaires vont être vraiment gros avec tous ces ovocytes même immatures, et que quand ils sont gros, c'est douloureux, j'en ai fait les frais. Je suis preneuse de toutes les astuces pour arriver à ne pas me laisser embarquer dans cette douleur lors de la ponction, j'ai pas su gérer la dernière fois, j'ai bien respiré pour les 1ers, mais après, je me suis cripsée et c'est surement pas la bonne manière. J'en avais des courbatures aux mâchoires tant j'avais serré les dents pour ne pas bouger. Et quand je relis mon ancien billet à ce sujet, je me dis que je suis complètement idiote d'y retourner...

Grumpf, ça se sent que j'en ai mare hein... Il faut que je garde l'espoir et la lumière...


mercredi 11 juin 2014

La pudeur des hommes...

J'ai parlé plusieurs fois de cette pudeur féminine tellement mise à mal par la PMA... Le dernier souvenir en date, cet examen par mon gynéco lors d'une fausse couche, les flot de sang et de débris mêlé à des restes de cytotec sur son gant... Un grand moment d'absence...


Mais bref, je ne voulais pas parler des femmes mais des hommes.
Mon homme en l'occurence.
Mon homme qui me dit pudiquement lors de son dernier spermogramme, quand je lui demande si ça va, que maintenant, "il a l'habitude, ça se passe mieux". Oui, mon homme qui ne dormait pas la veille des premiers examens, si anxieux de leur déroulement, du regard des autres, de cet examen si particulier. On a mis du temps avant de pouvoir en parler, avant de pouvoir en plaisanter, avant qu'il me raconte comment c'était. Je n'ai pas brusqué, je sais que dans certains couples, il n'y a pas cette pudeur sans doute mal placée, mais là, je ne pouvais pas le forcer à m'expliquer.

Petit à petit, il m'en a parlé par bribes. Les secrétaires pas aimables, l'infirmière qui lui a dit un mot gentil, la pièce un peu glauque, aseptisée, les films qu'on lui propose ou les vieux magasines, le regard des hommes entre eux dans ces usines à spermogrammes.

On a une chance par rapport à eux j'ai l'impression, on lit, on se renseigne, on partage plus. ui savait bien le fond de la question, mais pas le détail, difficile de se représenter... Et puis la sanction des chiffres, wahou, Monsieur, joli score, ou arfff Monsieur, ils sont un peu feignants, ou peu nombreux, comme un jugement acerbe sur leur virilité.

Comment l'ont vécu vos hommes? Vous pouviez en parler facilement? 

PS : Coté pratique, on a fait un petit classement entre les 3 labos testés par l'homme ! Spécial info pour les parigos... Si vous voulez le sérieux, un peu d'amabilité et d'intimité, Eylau Saint Didier est the must, si vous voulez le sérieux, pas trop la foule, mais pas trop désagréable, Eylau Neuilly, ça va... Si vous voulez l'usine, l'impersonnel franchement éprouvant, je cite Drouot...

mardi 10 juin 2014

1er controle...

J'ai pu commencer la stim jeudi dernier, ça m'a changé la vie ! Fini la mamie ! Même si je commence à avoir un peu mal au ventre, c'est nettement mieux, je revis !

Ce jour, la prise de sang après 1h30 d'attente au labo révèle un oestradiol à 175 après 5jours de stimulation. J'avoue, je ne suis pas ravie ravie, je trouve que ça ne monte pas beaucoup. La dernière fois, à J3 j'étais à 185... Qu'en penser? Bref, je reste patiente, il faut le temps... J'espère juste que la récolte sera correcte. On continue avec une ampoule de Pergoveris par jour et contrôle vendredi.

Step by step...

J'essaie de ne pas penser, ne pas me projeter, ne pas flipper, ne pas trop espérer... Le maitre mot de cette FIV, autant que faire se peut : DISTANCE.


Ca rime avec NAISSANCE !



mercredi 4 juin 2014

Blocage

Je vis vraiment mal le blocage par synarel... 

C'était sans doute pas mieux sous decapeptyl, mais je me sens vraiment mal pendant cette ménopause forcée. C'est que des petits trucs, mais mis bout à bout, c'est dur. 

La tête lourde, souvent migraineuse, des bouffées de chaleur, des palpitations, une baisse de tension, envie de dormir tout le temps, étourdissements, envie de pleurer... 

Bref, je me sens pas bien depuis quelques jours, mais ça n'est rien de grave. Au début je pensais que c'était dans ma tête mais je ne crois pas, je reviens de vacances, j'ai pas du tout le temps de cogiter tant j'ai du travail par dessus la tête, je fais des bonnes nuits et je ne me sens jamais comme ça. C'est comme si on m'avait vidé de mon énergie. Si seulement je pouvais avoir une bouteille d'énergie comme dans les jeux vidéos... 

Suis je la seule? 

Allez, plus que 1 jour avant de démarrer la stim, si tout va bien, et j'espère troquer tout ce cortège contre des jolis follicules ! 

lundi 2 juin 2014

Comment caser la PMA dans sa "carrière"...

Il y a des moments où je rêve d'un boulot où je peux être malade... Juste pour avoir un peu d'air de temps en temps, pour pouvoir faire une pause d'une journée pour les ponctions ou les fausses couches... Je ne changerais de boulot pour rien au monde, médecine, c'est une passion, mais c'est dur de ne pas être au top quand on est médecin.

J'ai annulé une seule consultation depuis le début de la PMA, je me suis débrouillée les autres fois, mais celle que j'ai annulé, j'ai du la rattraper et ma journée de consultation a débordé pendant plusieurs semaines. Je ne peux voir des patients qu'une seule journée par semaine, parce que j'ai besoin de ce moment clinique et aussi parce que j'ai besoin de compléter ma bourse de recherche, car les cinq autres journées, je travaille dans un labo de recherche pour deux ans, et si je ne suis pas là, rien n'avance. Un arrêt de travail ne vaut rien...

Ce qui me fait le plus peur dans la prochaine FIV, c'est ça, gérer malgré tout ces six jours de boulot par semaine. Tenir bon.... La dernière fois, je sortais d'une ponction, j'avais un mal de chien, mais il fallait que je vois ces petits enfants qui allaient mal, pliée sur ma chaise... Un petit m'a demandé si j'attendais un enfant... Ils sont tellement déroutant parfois ces enfants, ils sentent les préoccupations... La fois d'après, j'étais avec des volontaires pour mes recherches, avec ce tout début de grossesse dans le ventre et je me suis mise à saigner. Et pendant deux heures, j'ai du finir mon travail, paniquée.

Je n'en peux plus de bosser six jours par semaine, alors l'an prochain, je vais essayer d'alléger, je vais échanger le travail le samedi contre des gardes. Je ne sais pas ce qui est mieux sincèrement ! Et si je suis enceinte, je ne sais pas trop bien ce que je ferais... J'ai arrêté de planifier en fonction d'une éventuelle grossesse mais ça demande un sacré abandon...

 Allez, pour la petite histoire, prendre rdv pour un monitorage d'ovulation dans le couloir donnant sur un open space et voir débarquer SES chefs dans le couloir au moment fatidique de dire le motif de consultation, ça calme !! J'espère qu'ils n'ont rien entendu...

Et sinon, je rentre d'une semaine de vacance et ça m'a fait un bien fou !!!
J'ai croisé ces bestioles, pourvu que ça porte chance !!!



vendredi 23 mai 2014

FIV number 3 en piste !

Mon médecin m'a fait rire... Je lui dis que je suis contente que la biopsie soit bonne et il me dit "mouais, en même temps, j'ai rien à vous proposer du coup"... Il n'a pas tort, c'est toute mon ambivalence, ces embryons sont malades et ça n'adoucit pas la perte, parce qu'on ne peut rien faire... C'est vrai que quand mon médecin me parle de mes fausses couches en disant "faire des petites fausses couches" ça me fait tilter un peu... 

Toujours est il qu'on lance une FIV rapide ! Et ça c'est top ! Pour moi cette fois, ce sera Synarel, Pergoveris et Ovitrelle ! On change l'équipe qui gagne, ça m'inquiète un peu mais je lui fais confiance. 

Je commence les pshitt pshitt de bloquage ce soir ! Ça ne m'enchante pas de devoir y penser matin et soir, au moins le decap one shot, c'était fait et on en parlait plus ! Oh hé Lisette, t'arrête de te plaindre !!! hihi ! 

En vrai, je suis contente, j'espère à nouveau.. Et j'aime beaucoup mon médecin, j'ai fait le bon choix.

Allez, on essaie d'y croire...

Ah tiens l'anecdote qui tue... Une patiente dans la salle d'attente, enceinte, radieuse, qui me dit gentiment, "ça marche" en se caressant le bidon, "faut juste pas y penser". Grumpf !!! Mais c'était mignon, je retiens cet aspect là :)

Ah et aussi, je demande au Dr D si il y a quelque chose à faire côté spermatozoïde... Et que me dit il? Non non, l'ovocyte est normalement capable de réparer l'ADN des spermato. Donc y a rien à faire? Bah il peut toujours prendre une femme plus jeune ! 
Ah ah trop drôle...
Je lui ai fait remarquer que s'il était plus efficace, je serais plus jeune pour procréer ! Non mais !!! 

Bon, je suis un peu excitée...
Pshitt pshitt !

mercredi 21 mai 2014

Enfin UNE bonne nouvelle !!!

Merci Dame Nature, merci les copines !!

J'ai eu les résultats de la biopsie cet après midi, le labo a été super compréhensif et a tout vite terminé... Déjà, ça me touche d'avoir été entendue...

Et vous savez quoi??


Non??


Ben la biopsie....


Elle est NORMALE !!! Youhouuuuuu !!! Enfin, une bonne nouvelle !!! Je suis si soulagée de ne pas cumuler la peste et le choléra.



Bon, ça n'empêche que je fais des fausses couches. Mais c'est quand même une très bonne nouvelle.

Maintenant, je crains que jamais un embryon ne soit pas chromosomiquement normal mais il faut y croire...

Prochaine étape, RDV vendredi avec Dr D. Je prie pour qu'il accepte de lancer une FIV avant l'été...

Et une petite maligne m'a soufflé un coup de pouce pour faire patienter les règles : un peu de progestan. Je me sens un peu mal à l'aise, j'espère que ça n'est pas une bêtise, mais je me dis qu'en prendre 3 jours ne devrait pas être bien grave et peut éviter la fin de cycle avant le RDV.

mardi 20 mai 2014

Pitié Dame Nature... Juste un petit coup de pouce au destin...

Pour commencer, un très grand merci pour vos messages des derniers billets, ils m'ont été d'un grand soutien et je me suis vraiment sentie moins isolée... J'aimerais tant prendre ce fichu train, et en ce moment, il ne passe même pas dans ma gare, ça fait long...


Et puis je suis montée sur ressorts depuis quelques jours. Je vous explique le contexte. Je crève d'envie de pouvoir faire une FIV avant l'été, c'est trop dur pour moi d'imaginer encore attendre 4 mois, je n'arrive pas à me faire à cette idée. 4 mois parce que mon cycle va se terminer en début de semaine prochaine si je ne me trompe pas (si d'ailleurs J1 arrive avant vendredi, c'est une cata aussi), et que derrière, 2-3 semaines de blocage et 2 semaines de stim et 1 semaine avant transfert, ça nous amène à mi juillet... Si je laisse passer ce cycle, ça nous amène à mi aout, tout le monde a compris, un centre PMA en aout, c'est mort...


Mais pour commencer cette FIV, il faut que vendredi, j'ai les résultats de la biopsie d'endomètre. Au départ ils annonçaient 4 semaines pour rendre les résultats, puis 5 semaines. Soit, vendredi, ça fera 5 semaines. Avec mes cycles longs (pour une fois qu'ils me rendent service !), je serais bien en fin de cycle vendredi, idéal pour commencer le blocage. Et que m'annonce le labo qui analyse les biopsies? Vendredi, ça ne sera pas prêt madame, il faut attendre encore 8-10 jours !!! Ahhhhh mais nooooon, tout s'effondre...

J'ai envoyé un mail désespéré pour essayer de leur expliquer la situation, une gentille dame m'a répondu qu'ils feraient au mieux mais que vraiment c'est pas sur... Je suis bien trop accrochée à cet essai, un simple grain de sable me donne envie de pleurer... J'ai l'impression que je vais tellement mal le vivre si cette FIV est repoussée... J'ai besoin de tourner la page des fausses couches... J'ai besoin d'espoir en ce moment...

Dame Nature, pitié, laisse moi cette chance...
J'en fais un peu trop? :)

vendredi 16 mai 2014

La PMA, ce caprice !



C’est une expression lue pour la Xième fois sur le blog de ma chère Lutine qui m’a donné envie d’écrire ce coup de gueule qui me revient régulièrement : « faire un enfant à tout prix »…

Le sentiment que pour les fertiles, passer par la PMA, c’est tordre la nature, c’est faire un caprice… On lit si souvent ce « faire un enfant à tout prix », comme si nous, les infertiles, on allait contre le bien, voire contre le destin ! J’ai lu un commentaire je ne sais plus où récemment d’un homme qui disait à une femme infertile « peut être que c’est mieux ainsi, que la nature fait bien les choses, quand ça ne marche pas, c’est peut être pour une bonne raison ». Il faisait référence à cette fameuse incompatibilité des gamètes, comme si c’était pour nous éviter un grand malheur ! Et avec notre PMA, pauvre de toi, on va contre cette destinée !!! Rhaaaaaaa, ça me rend folle que certains puissent encore penser ça, et PIRE, le dire !!! 

Zut à la fin, si t’es fertile, t’as le droit de faire ce que tu veux, avoir des enfants dans des conditions précaires, qu’elles soient matérielles ou psychologiques, avoir des enfants quand tu bosses tellement que tu les vois pas (ce n’est pas une critique, je comprends que ce soit bien difficile), avoir des enfants quand tu es en mauvaise santé, avoir des enfants quand tu veux, avoir des enfants quand tu es à bout mais que tu ne veux pas réguler les naissances alors tu les enchaines etc etc… Oui, c’est la liberté individuelle et tant mieux !!! Mais quand tu es infertile, non non, c’est pas bien, tu t’acharnes, mais c’est contre nature… « à tout prix » ! 

Mais quand est ce qu’on lira combien on se sent un peu mourir quand on espère un enfant et que peut être, voire parfois surement, il ne viendra jamais ! Quand est ce qu’on dira qu’imaginer que les générations s’arrêtent à soi et l’homme que l’on aime, c’est terriblement douloureux, quand est ce qu’on dira que oui, il faut retrouver un autre but dans la vie et que c’est d’une difficulté inouie parfois… Quand est ce qu’on dira que découvrir que l’appel de son corps, de sa nature à procréer, est stérile, c’est une épreuve qui pousse à se battre avec les moyens que l’on peut. Serait ce un vrai désir d’enfant si nous pouvions renoncer aussi facilement ? 

J’en ai mare de lire ci et là des articles dénonçant en permanence les dérives de la PMA et jamais combien devoir passer par là est lourd, angoissant, mais aussi le seul espoir. Ce n’est pas une démarche de caprice, c’est une démarche d’espoir et de désespoir mêlés ! Non, on ne veut pas un enfant à tout prix, notamment, personne ne souhaite du mal à son enfant ou ses tout petits embryons. On voudrait juste une chance, et même si c’est dur, c’est moins dur que de ne pas offrir de descendance à l’amour que l’on porte à son homme. Et à ceux qui me disent « oui mais bon, y a l’adoption », je répondrais dans un prochain billet !

Cette nuit, j'ai fait un drôle de rêve ! On allait voir l'homme et moi la 1ère gynécologue que nous avons consulté, qui nous a lancés en PMA. On lui expliquait ce qui s'était passé ces 3 dernières années et elles nous envoyait balader en nous disant qu'on était vraiment trop pressés, qu'il fallait juste attendre, exactement comme si la FIV était une lubie passagère pour répondre à notre désir d'enfant. Comme si notre demande d'aide n'était qu'une extravagance. Non, mais c'est vrai quoi, pourquoi vouloir faire un enfant tranquillement sous sa couette alors qu'on peut faire des FIV? On se le demande hein?

Sinon, ça va bien !

jeudi 8 mai 2014

Oh, ça te bouffe en ce moment?

"Oh, ça te bouffe en ce moment?"

Ca, c'est la réponse d'une chère amie à un petit message de ma part disant combien l'enfant nous manque... Je le dis de plus en plus rarement, autour de moi, on m'en parle de moins en moins mais quelque part, je me sens de plus en plus seule.

Cette réponse, pourtant gentille, je l'ai mal vécu. Je me sens incomprise, "en ce moment?". Oui, comme hier et avant hier et comme ça depuis quasi 3 ans. On se lève avec ce manque, on travaille avec ce manque, on s'aime avec ce manque, on vit avec ce manque... Chaque minute. Et même si j'avance, même si je m'occupe, même si je ris, je chante, je danse, je bouge, je travaille, à chaque instant, l'enfant qui ne vient pas me manque. Nous manque à mon homme et moi. Oui, TOUS les jours, ça me fait souffrir. Ce n'est pas TOUTE ma vie, mais c'est là tout le temps.

La réponse est gentille, vraiment, mais j'ai répondu, en disant avec pudeur que c'était dur tous les jours. J'ai renvoyé trop d'impuissance, un "oh :(" a été la réponse et sans doute la seule réponse possible, je ne saurais pas mieux faire. Mais j'ai besoin d'en parler moi, personne ne semble comprendre ça, parler de ces touts petits que j'ai perdu, parler de ce si douloureux chemin, parler de ce manque, parler de l'enfant dont je rêve.

Quelle galère... J'en ai tellement mare.

Ca va hein, en vrai, j'ai juste besoin d'exprimer, c'est dur...



lundi 28 avril 2014

Only meeeeeee !

La semaine dernière, j'ai appris que les chromosomes échangistes, c'est que moi, ça ne vient pas de mes parents, ma famille n'a pas de risque de porter la même anomalie, les caryotypes de mes parents sont normaux.

J'ai eu des pensées moches, bien sur je me suis réjouie pour mes soeurs, mes cousins, mais moi, je me suis sentie drôlement seule. Je croyais à une anomalie familiale, finalement, je me rassurais en me disant qu'on était là, qu'elle ne devait pas être si grave puisque dans ma famille, ni fausses couches ni enfants atteints de maladies congénitales. Le généticien m'avait dit que dans plus de 90% des cas, ce genre de souci génétique était familial. Ben pas chez nous. Je ne m'y attendais pas vraiment...

Avec un peu de recul, bien sur que je suis contente, c'est plus simple. Mais j'ai eu du mal à l'avaler. Psychologiquement, c'est vraiment difficile d'encaisser un diagnostic de chromosomes anormaux, je trouve. J'ai cette impression tenace de porter une tare et que Darwin en a parlé, ma "lignée" n'est pas compétitive et risque bien de s'arrêter. Je sais, je dramatise, mais c'est l'impression que j'ai.

Heureusement, une adorable personne qui se reconnaitra m'a énormément rassurée sur la possibilité d'avoir des enfants malgré ces chromosomes échangistes et j'arrive un peu à y croire à nouveau. J'ai grande hâte de reprendre les traitements, j'ai tellement hâte d'abriter à nouveau une petite vie. Hâte et peur, mais hâte.

mardi 22 avril 2014

La biopsie de l'utérus...

J'étais horriblement stressée vendredi, l'examen me faisait peur, mais aussi les résultats, et puis tout en fait, replonger dans le technique, même si je lui confie un grand espoir.

Salle d'attente, beaucoup de retard, une jeune femme qui feuillette compulsivement les mallettes roses "futures mamans, servez vous". Pourtant, elle n'était pas enceinte d'après les quelques mots qu'on a échangé. Je ne sais pas comment elle faisait...

Mon gynéco me reçoit, je n'ai pas voulu que mon mari m'accompagne, pas envie que si ça s'avérait douloureux il me voit encore une fois souffrir. Besoin de cette intimité là...

L'examen est simple, ça se fait en position gynéco sans anesthésie, avec une sorte de petit tube rigide avec un trou sur un coté. Vous savez, un peu comme les bâtons de sucettes, du moins, c'est ce que j'ai pensé. Je voulais tout voir, je voulais savoir...

Le médecin le glisse à travers le col, ça fait un peu mal mais pas grand chose, et moi naïve, je pensais que c'était fini. Ben non, il fait plein d'aller retour pour frotter la muqueuse et l'aspirer dans la canule. Ca fait un petit serpentin, et un mal de chien... Je me suis accrochée au fauteuil et je lui ai dit que franchement, à ce stade, je me pose sincèrement la question de s'il m'en veut pour quelque chose ! Mais bon, j'arrivais encore à parler, y avait encore de la marge niveau douleur. J'étais vraiment extrêmement soulagée que ce soit fini... Il a mis mon petit serpentin de muqueuse dans 2 petits pots et j'ai du courir à la poste pour envoyer le tout.

Attention à ne pas oublier le timbre et puis je me suis faite engueulée par le postier parce que j'avais payé en lettre et pas minimax. Il a eu le droit à ma crise de larme post stress, l'explication du "quoi qu'est dedans" (l'avait l'air gené mais pas plus que moi et il l'a cherché), une postière est venu me dire que c'était trèèèèès bien, parce qu'ils avaient une convention avec les labos, et a jeté des regards trèèèès noirs à son collègue ! Bien fait ! Oui, une biopsie, ça me rend mauvaise...

Par ailleurs, le gynéco s'est énervé contre l'échographiste, rapport au fait qu'il traitait mes ovaires de vieux machins. Lui n'est pas inquiet dans tous les cas, et c'est bien rassurant.

Depuis, je saigne tout le temps, avec des bonnes douleurs de règles. Est ce mes règles, ou pas, j'y comprends rien. J'espère juste que la biopsie a été faite à la bonne date. 

Et parfois, je me dis qu'on doit être bien désespéré pour en passer par tout ça...

Maintenant, il faut encore attendre, un bon mois... 

PS : mon mari m'a fait un petit cadeau, rapport à tout ce que j'endure (je la fais pas trop mélo là? il fallait bien que je justifie ma suggestion expresse de petit cadeau post biopsie)... Voici ce qu'il a choisi, je dois y voir un message? :D



lundi 14 avril 2014

Tu y penses trop...

Il y a cette fameuse phrase qu'on a TOUTES entendues au moins une fois (que les épargnées se manifestent, j'aimerais connaitre leur secret !!) et qui nous irrite tant. En tout cas, moi c'est le cas. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que dès le moment où l'on a souhaité un enfant mon homme et moi, c'est devenu omniprésent. Un sujet de réflexion et de rêvasserie bien plus intéressant que tout le reste et notamment que le boulot parfois.

Les 6 premiers mois, j'étais certaine d'être enceinte à chaque cycle. Le premier mois, j'avais des nausées, l'odorat décuplé, j'ai fait un test dans les toilettes de mon service hospitalier parce que j'étais de garde le soir du 28ème jour. Mon premier négatif. Mais je n'aurais jamais imaginé à ce moment là que ça puisse être si long. Le temps avait pris une dimension élastique, depuis qu'on attendait l'enfant, il s'était étiré et chaque jour me semblait long. Pourtant, rien n'avait changé, mon amoureux était merveilleux, ma famille pleine de vie, mon boulot passionnant... Le quotidien était le même mais le désir d'enfant avait pris une très grande place, mais une belle place, une place tout prêt de l'amour, un beau rêve. Je contemplais le doudou offert par mon homme le jour du début des essais, bébé serait bientôt là pour en profiter.

Et puis entre 6 mois et 1 an d'attente, les diagnostics nous sont tombés dessus. J'ai franchement déprimé, voire paniqué. J'étais en colère chaque jour, mes pensées étaient complètement focalisées sur cette attente stérile. Les relations sexuelles programmées cassaient toute spontanéité. L'angoisse chaque jour m'envahissait et on me disait qu'il fallait que je sois patiente, que je ne m'inquiète pas, que ce n'était pas si grave, que j'y pensais trop... Oui, mais la médecine nous avait pourtant dit que ce serait difficile, mais c'est comme si personne ne réalisait combien pour nous, le monde s'effondrait. Il a fallu du temps avant qu'autour de nous, les autres réalisent que c'était une vraie souffrance, une inquiétude fondée et pas seulement un caprice.


Et puis est venu le temps de l'action. Les examens, les inséminations, les FIV, les fausses couches... Que d'énergie dépensée. Mais la colère se transformait en révolte, et en détermination. Bien souvent le découragement pointait son nez, mais il y avait toujours une échéance à laquelle se rattraper. Bizarrement, le temps est passé plus vite, rythmé par les essais.

Le dire m'est douloureux parce que ma peine est encore immense... Mais, alors que le temps s'allonge, je me sens moins mal maintenant qu'il y a 1 an. Il y a 1 an, quand je parlais avec des personnes souffrant d'infertilité, elles me disaient parfois qu'à force, on s'habitue. Je ne voyais vraiment pas comment on pouvait, je n'arrivais pas à imaginer que ma souffrance puisse s'amoindrir. Je ne dirais pas qu'elle est moindre aujourd'hui, mais je la tolère mieux. En grande partie parce que même si j'y pense beaucoup, c'est moins obsessionnel. La tristesse m'envahit moins.

J'avais envie d'en témoigner pour ceux qui seraient dans la même situation que nous il y a un ou 2 ans. Parce que même sans que l'enfant vienne, le désespoir se fait un peu moins pesant avec le temps. Sans doute parce que je crois encore à la PMA, la plupart du temps, sans doute parce que j'ai appris que le temps de la PMA est lent et que lutter est épuisant. Sans doute que je veux vivre pour ne pas regretter, sans doute que je ne veux pas m'effondrer pour être en mesure d’accueillir un enfant s'il vient un jour.

Je crois qu'on est obligées de passer par cette phase obsessionnelle, par cette immense colère ou tristesse, parce que c'est un deuil... Et ça, j'ai le sentiment que quand on le traverse, l'entourage démuni ne le comprend pas. Je ne crois pas qu'on puisse faire l'économie de cette étape. Vous en pensez quoi vous?

vendredi 11 avril 2014

Biopsie programmée !

Enfin... vendredi prochain.

Je m'inquiète quand même un peu des résultats de la prise de sang qui me font craindre qu'il n'y a pas eu d'ovulation ce cycle... Mais je devrais arrêter de vouloir interpréter moi même les résultats et faire confiance. Aiiiiiieeeee confiaaaaance ! 


Dur programme...  C'est si difficile d'accepter de lâcher le contrôle, de remettre dans les mains d'un médecin ce projet si important. Encore plus, quand on est médecin soi même (même si on y connait pas grand chose à ce sujet). Je m'accroche à chaque petite analyse pour comprendre, interpréter, extrapoler... Mais je suis une pessimiste à ce sujet, alors je suis quasi jamais rassurée, c'est infernal.

Je ne sais pas bien comment se passe cette biopsie. Certains disent que ce n'est pas grand chose, d'autre que ça fait un mal de chien. Je ne suis pas douillette mais quand même, l'idée qu'on va m'arracher un petit bout de muqueuse utérine ne m'augure rien de très doux ! Si vous avez des petits témoignages, je suis preneuse :)

jeudi 10 avril 2014

Quitte à ne rien faire...


Je place mes billes !

Ostéo : check ! Le bô-gosse était en plus vraiment sympa cette fois. J'ai mal au ventre tous les jours, depuis les dernières FIV et ponctions... Tous les matins. La première séance m'a un peu aidée, je le revois bientôt. J'ai l'impression de prendre un peu soin de ce ventre si vide...

Vitamines : check ! J'ai enfin pris la résolution de gaver mon homme et moi même de Conceptio-gélules en or. J'aimerais tant que ça aide...

Zen attitude : heu, joker, demi check ! On va dire que c'est moins pire qu'il fut un temps. Mais j'ai quand même tellement hâte de recommencer. La patience n'est pas mon fort...

Parfois, j'ai l'impression que tout ceci, c'est pour combler le désespoir... C'est fou comme nous avons besoin de remplir le manque, le vide. 

Si seulement ça pouvait être efficace, si seulement le miracle pouvait avoir lieu... Notre miracle...

mercredi 9 avril 2014

La biopsie qui voulait pas...

Je crois que mon gynéco m'en veut, je n'ai pas d'autre explication raisonnable...

Ce cycle, c'est biopsie... C'est comme ça, je discute pas. Et la biopsie, c'est sérieux, ça se fait une semaine après l'ovulation, pile poil. Et faut pas rigoler, c'est à un jour près. Et là, problème... La Lisette a des cycles tous pourris qui aiment bien faire varier la longueur, le timing, parfois c'est les 28 jours réglementaires, parfois 35, parfois encore plus... Alors pour tomber pile poil, c'est une belle galère. En même temps, c'est mon côté créatif qui s'exprime, la routine, c'est la mort... 

Le gynéco, il m'avait dit "et puis une pause, ça vous fera du bien"... Oui, mais une pause avec 3 échographies et 4 prise de sang, j'ai du mal à appeler ça une pause... En plus, j'ai l'impression que ça sert a rien, parce que j'ai aucune chance de tomber enceinte... Et je sais bien que cette biopsie est utile mais j'ai envie de faire ma mauvaise tête je crois...

Et tout a l'heure, devinez quoi, j'y croyais à la biopsie la semaine prochaine, parce que ça fait 3 fois qu'on décale et j'en ai mare... J'attendais le feu vert avec ferveur et espoir ! Mais non, encoooooore une prise de sans vendredi !

Honnêtement, il m'en veut, c'est sur? ;) 
Fichus ovaires paresseux... 

mardi 1 avril 2014

Langueur monotone...

Ici, c'est plat, calme, c'est l'attente, pénible...

Je me sens une vieille machine rouillée, j'arrive pas à faire un cycle correct pour faire cette fichue biopsie, l'échographiste m'a encore dit hier "on dirait une vieille dystrophie ovarienne, vous avez quel âge déjà?"... Je me sens bêtement atteinte, j'ai l'impression que mon corps déjà pas très soutenant en terme de fertilité me trahit.

J'essaie de prendre du recul, je travaille beaucoup, je couds pour me vider la tête mais je me sens un peu seule avec ce fardeau alors que j'ai quelques adorables amies pour partager... Je voudrais juste un enfant, je demande pas tant...

Je me prends la tête car je n'ose même pas faire des projets pour cet été, je n'ose prévoir un voyage "roots" parce qu'il y a toujours le "et si" et je n'ai pas envie de prendre de risque, ou de faire une fausse couche à bled-les-bains.

Je croise des femmes enceintes, partout, encore et encore, mais ça n'est pas pour moi. Hier j'ai failli pleurer parce que le labo était peuplé de 4 femmes au ventre rond, il était un peu plus tard que d'habitude, mauvais plan. J'essaie de moins me plaindre, moins y penser, mais chaque jour, nos enfants, ceux qu'on a tant rêvés, me manquent.

vendredi 21 mars 2014

Écho j4

Nième écho endo-chattale, 5 min, plus de 70e, merci la sécu...

Pas de rétention suite à la fausse couche, c'est déjà ça...

Mais je suis super inquiète...

Il me dit que j'ai pas du tout des ovaires poly kystiques ou du moins, plus du tout.... Il me dit que ma réserve ovarienne est pas top, 10 ovocytes grand maximum. Il me dit "faut pas tarder"...
Et la, je panique... Je peux faire quoi moi de plus rapide, je me disais ok y a les fausses couches mais au moins, j'ai une bonne réserve, on finira par y arriver ! J'en suis même plus sûre..
Je suis complètement révoltée, et j'ai peur...

mardi 18 mars 2014

Petites news en rouge...

Le retour de couche est enfin arrivé. Avec un petit pincement au coeur parce que moi non plus, je n'arrive pas arrêter d'y croire un peu à cette chance infinitésimale du bébé couette... Bref, une page se tourne, Jack me manque, Némo me manque, j'ai du mal avec les échographies des copines de la vie réelle qui me racontent combien leur bébé grandit bien... J'ai du mal à ne pas imaginer que Némo aurait presque 6 mois de vie in utéro... Mais ça ne sert à rien de ressasser. Alors j'essaie de vivre, juste vivre et ne pas qu'attendre... Comme c'est dur !

Petites news du DPI : la lettre est arrivée, on part sur un protocole dans un an si les délais annoncés sont tenus. Merci infiniment à celles qui m'ont écrit pour témoigner... Je crois que je suis plus sereine face à ça. On continue en FIV classique, j'espère passer à travers les fausses couches encore et encore et ne pas avoir besoin de DPI... Et si toujours rien dans un an, on tentera cette chance.

Pour ce cycle ci sont prévus 2 échographies, 2 prises de sang avec un énoooorme bilan de fausses couches et une biopsie à 3 semaines. J'ai l'impression d'agir un peu mais j'aimerais tant reprendre les traitements...

Je me sens ambivalente, j'aimerais parler de tout ceci en permanence et en même temps, je me protège de mon "obsessionalité" en  fuyant un peu la PMA, la blogosphère... Pourtant je vous lis, et j'espère avec vous, très fort.


jeudi 6 mars 2014

Appel à témoignages, FIV DPI et translocation

Je crois que nous avons été acceptés par le staff qui accepte de prendre des patients en diagnostic pré-implantatoire. La gentille secrétaire me l'a dit à demi mot mais j'attends la confirmation par lettre. VICTOIRE :) Bien sur, il y a encore du délai ! Probablement au moins un an... Mais je ne sais pas exactement. En fait, question délai, c'est un peu le flou absolu... Il y a malheureusement bien peu de centres et ils sont assez débordés.

Pour vous rappeler, les 2 généticiens que j'ai vu nous ont conseillé de passer en DPI car je suis porteuse d'une translocation réciproque découverte fortuitement sur le caryotype pré-ICSI. Est ce que les fausses couches sont liées à ce problème? On en saura jamais exactement. Mais c'est possible. Entre autre. Et puis, si un jour je tombe enceinte, il reste 10% de risque que cette translocation soit déséquilibrée chez un foetus viable, et l'on nous propose une amniocentèse avec diagnostic anté natal et indication d'IMG. Les conséquences pour l'enfant seraient gravissimes liés aux chromosomes atteints chez nous.

Mais les généticiens et mon gynéco ne semblent pas tout à fait d'accord sur la conduite à tenir.

- Les généticiens voudraient m'épargner ce risque et me propose le DPI pour éviter fausses couches et risque de transmettre cette terrible maladie.

 - Le gynéco n'a pas beaucoup confiance dans la DPI en France, il pense que la manipulation des embryons avant implantation altère leur capacité à s'implanter et que du coup, les taux de réussites sont mauvais. Il me conseille de persévérer en FIV ICSI sans DPI parce que les délais sont plus courts, et que le temps est notre ennemi. Il pense qu'on finira bien par tomber sur un "bon" embryon et qu'il vaut sans doute mieux encaisser les fausses couches et que ça finira bien par marcher.

En gros le DPI, pour moi c'est :

Les + :
Pas de risque de transmettre la maladie et de réfléchir à une interruption de grossesse si terrible après 3-4 mois de grossesse.
Moins de risque de fausse couches.

Les - :
Longs délais.
Taux de réussite franchement pas rassurants, faibles taux d'implantation. Statistiques justes flippantes.
Changement de centre et de gynéco.
Impression de tri de mes embryons assez difficile moralement.

Je ne sais pas comment réfléchir... Continuer les FIV, en attendant, et risquer d'autres FC et cie, arrêter les FIV et attendre le DPI, se passer de DPI...

En plus, je ne connais personne pour qui le DPI a été une solution. Alors si quelqu'un passe par là et pourrait avoir un témoignage positif ou pas à ce sujet, je suis preneuse :) Et si vous avez des idées...

lundi 3 mars 2014

Dans ma grotte...

Salut les Coupinettes de galère... Je viens peu, je commente peu, je suis vraiment désolée, j'avais besoin de rejoindre ma grotte quelques temps. Je vous lis, je lis les tristes nouvelles, mon coeur se serre avec vous, beaucoup trop (pensées particulières pour Lucette, Lutine et Titpouce, mais c'est loin d'être exclusif !!)... Je lis aussi les espoirs, et les belles nouvelles, parfois si fragiles, je suis heureuse pour vous, sincèrement (vraiment ne t'inquiète pas de ça jolie Pimpim :)). Mais je rumine parfois tous ces moments de la grossesse que je ne vivrais pas, encore une fois, notamment ces échographies si magiques...

Je suis en pause forcée, j'attends le retour de couche, et puis je dois faire une biopsie utérine sur le cycle suivant, et puis attendre encore un cycle les résultats... J'en ai déjà mare d'attendre et de ne pas agir. Je me sens prête à repartir au combat mais je ne peux pas. Mon dieu, quelle patience il faut !

Bien sur, nous essayons de profiter l'homme et moi... On retrouve une intimité, on part en we, on s'aime... Mais il y a cette angoisse en toile de fond, il y a ce manque qui crée un fossé entre les "fertiles" et nous. Ce n'est pas que j'en veux aux autres, c'est juste que j'ai l'impression que personne ne comprend cette angoisse qui tous les jours, habite nos têtes et nos coeurs... Je pense à mes bébés perdus, même si les appeler "bébés", c'est vraiment abuser... Je sais... Mais j'avais projeté, beaucoup trop...

J'ai l'impression que nous sommes fait pour cela, pour dépasser notre petite personne, dans l'amour d'un couple, dans la parentalité... Je me sens tellement freinée dans cet élan de vie. Je travaille avec ardeur, j'aime autour de moi, je m'investis dans des projets, je crée des petites choses, mais ce vide d'enfant, il reste vide. Et il le sera pour les mois à venir, avec paradoxalement, une appréhension grandissante de cette prochaine FIV, malgré l'envie. Peur de l'échec.

J'ai l'impression de faire "comme je peux", mais j'aimerais tellement mieux vivre tout ça. Je me sens enfant gâtée de ne pas vivre sereinement cette attente. Mais le poids du "on ne sait pas", il est trop lourd (je peux pas m'en empêcher : "la neiiige elle est trop mooolle pour moi !". Les annonces de grossesse autour de moi s'accumulent, je n'en parle même plus ici parce que, quoi dire... Il y a en a une ou deux par semaine en ce moment... Tant mieux, la vie s'infiltre, mais chez les autres... Il y a cette colère que parfois je n'arrive pas à étouffer, cette colère de l'injustice. J'ai douillé enfant, j'ai été malade pendant des années et des années, merde, pourquoi ça continue...

Je vide mon sac ici, et votre soutien est inestimable... Ces petits textos parfois échangés, vos commentaires, tous ces messages "qui comprennent", "qui partagent", "qui témoignent" ça n'a pas de prix... Merci d'être là... Pourquoi est ce que attendre semble toujours si long :)?