lundi 17 février 2014

Dossier DPI renvoyé...


Franchement, parfois, j'ai honte de bosser à l'assistance publique tant je trouve que c'est l'embrouille et la loi du "y a pas le feu au lac...".

On a fait une demande en DPI en novembre, le généticien s'est dépêché pour faire passer le dossier vite pour qu'on puisse bénéficier d'une réunion d'éligibilité et de faisabilité (merci les gros mots) en décembre. J'appelle donc fin décembre après avoir fourni les pièces demandées pour savoir ce qu'il en est ! La secrétaire (adorable cela dit), me répond que nous ne passerions qu'en janvier car ils se sont arrêtés juste avant notre cas en staff. Je suis un peu déçue mais bon... Elle me dit ne vous en faites pas, en Janvier, vous êtes les premiers ! Et puis elle me dit, dans 6 mois on démarre, ne vous inquiétez pas (elle aime bien me dire de pas m'inquiéter...).

Confiante, j'appelle en janvier et on me répond "Ah non, vous n'êtes pas encore passés, il n'y a pas eu de date de réunion de fixée pour le staff"... "Ah et ça sera quand?" "On ne sait pas"...


Et début février, que vois je arriver dans notre boite à lettre ??? Un dossier à compléter pour pouvoir passer au staff...


Non mais ça n'était pas possible de nous le dire avant??? Ou de nous dire parmi les appels que j'ai passé qu'il y avait d'autres choses à renvoyer?

Ca me rend dingue... Qu'est ce que c'est 3 mois pour eux? Je connais la lourdeur de ce système, mais parfois, j'ose y croire... Hé bien c'est pas gagné !

Je ne suis même pas sure de vouloir aller en DPI, mon gynéco n'est pas très pour, et moi, je me dis qu'on finira bien par tomber sur un petit embryon qui va bien... En en même temps, j'assure nos arrières, car à force d'enchainer fausses couches sur fausses couches (si ça continue), un jour, ça m'usera, c'est sur... Mais honnêtement, leurs statistiques me font juste baliser et si un jour, on décide d'y aller, je saurais que pour nous, l'espoir s'amenuise franchement...

Lisette en mode râleuse...

vendredi 14 février 2014

Dur...

Aujourd'hui, on devait avoir la 1ère écho... La saint Valentin, un beau jour pour cette joie qu'on imaginait immense de voir pour la 1ère fois le cœur de notre tout petit battre. La vie en a décidé autrement et moi, je pleure. Parfois seulement en dedans. Aujourd'hui, je nous étais imaginé si heureux, et dans la réalité, on est si abattus. Je me sens épuisée, j'ai eu horriblement mal cette semaine, ça semble un peu se calmer. Mais je ne peux m'empêcher de refaire le monde, de refaire notre histoire, et si et si...

Je suis fatiguée de ce temps rythmé par le désir d'enfant et les essais de PMA, on est dedans tout le temps et même une pause me semble intolérable parce que le temps semble s'étirer. De toute façon, là, on est forcés, même si il y a 2 prises de sang, 2 échos et une biopsie de prévues pour ne pas tout oublier quand même ! Je voudrais tant vivre sans cette angoisse du "et si l'enfant ne venait jamais?".

J'ai peur de craquer, de ne pas avoir la force. Parfois, j'ai tellement envie de tout lâcher, je n'ai pas envie de mourir et la plupart du temps, bien sur que j'ai même très très envie de vivre, mais il y a de courts moments où ce n'est plus si clair et c'est horrible.

Je sais que ça va passer, on m'a dit "tout passe" et c'est tellement vrai... Mais là, je me sens si petite là dedans.


mardi 11 février 2014

Lumière !

Les filles, j'ai eu une illumination ce jour...
Je crois que si on savait faire les bébés, on serait trop parfaites... Et les gens trop parfaits hein... C'est sans doute pour ça que je suis meilleure en fausse couche qu'en bébé tout rose. 
Alors voilà, j'ai ma réponse à ce pourquoi si lancinant et je vous partage cette réponse, très certainement, universelle ! 
Merci d'être là... 

lundi 10 février 2014

Tel un mirage...


A chaque étape, j'espère si fort que c'est la dernière. Je sais que la clé de ce parcours réside dans le fait d'être tenace, d'essayer, encore et encore... Mais la clé n'est pas infaillible, nombre de courageuses n'ont pas vu leur désir aboutir. Alors il faut une sacrée dose d'espoir, ou de désespoir, pour continuer à avancer malgré tout.

J'ai l'impression parfois que plus j'essaie, et plus l'enfant s'éloigne.

Au départ, on m'a dit, ma fille, tu as des OPK, ça se soigne bien, pas de panique. Stressez pas.
Et puis, monsieur, vos spermatos ont une sale tête, ils vont avoir bien du mal à percer l'ovocyte sacré ! Mais... Stressez pas !
Un soir, grande découverte, on nous annonce une petite translocation pour pimenter la chose. Oh, ça n'est qu'une formalité hein, y aura juste un peu plus de fausse couche, et puis un risque d'IMG pour maladie très grave.  Ah mais stressez pas !
Et puis, ce matin, le médecin m'annonce tranquillement que selon lui, y a un souci de cellules immunitaires dans l'utérus, un climat qui rejette un embryon "sain", car c'est ce que laisse à penser cette fausse couche de Jack. Mais pas d'inquiétude, une petite biopsie, un protocole et zou, ça va rouler.  Pas de stress hein !!!!!!!

Bon, ça va là, on arrête les diagnostics? J'épargne l'épisode de cette échographiste qui m'a aussi attribué comme ça, en passant, une petite endométriose. Celle là, je ne veux pas y croire, toute spécialiste soit elle, elle avait clairement mangé/fumé un truc pas net pour être d'aussi mauvais poil. 

C'est un mirage cet enfant...

Et l'inaction qui m'attend pour attendre le retour de couche me déprime, cette biopsie qui va prendre deux cycles me déprime aussi, les résultats me font peur.

Est ce que vraiment ça peut marcher ces protocoles anti rejet?

J'ai l'impression d'avoir éjecté jack alors qu'il allait bien, cette vision m'est horrible, j'ai tellement l'impression de l'avoir expulsé, tué. Foutu utérus.

Il faut s'accrocher, mais comme c'est long...

samedi 8 février 2014

La fin du haricot.

Hier, j'ai perdu notre tout petit, cette espoir d'enfant niché au creux de moi, celui en qui on a cru, avec l'espoir désespéré de ceux qui veulent croire...

Mais encore une fois, cet enfant en devenir n'est pas resté. Il est parti dans une débâcle de sang, de débris et de douleur, nul doute n'est possible. Pourtant, j'ai tout fait, tout pour qu'il reste au chaud.

Pourquoi? POURQUOI? Pourquoi... Juste parce que.

Je me sens si vide. Vide de lui, vide de larmes, vide d'espoir, vide d'enfant.
Et si fragile. Je pleure sur nous, sur ce désir d'enfant qui n'est pas assouvi et qui est si fort, sur cet amour qui ne parvient pas à engendrer... Je sais qu'il faudra y croire à nouveau, mais ces espoirs déçus me font si mal. Ces DPA qui se transforment en deuils.

Il va falloir recommencer. Juste recommencer. Et continuer à faire comme si de rien n'était, sourire, travailler, montrer qu'on s'amuse alors qu'on sent son cœur sombrer. Tenir bon, parce que sinon on effraie notre entourage. Et puis a-t-on le choix? Soit on se noie, soit on essaie de rebondir. C'est drôle la vie... Combien de fois aurais-je la force...

On me dit qu'il y a des belles choses à vivre devant nous, avec ou sans enfant ! Le sans enfant m'est une perspective terrifiante...Mais est ce qu'on est condamnés à tous les perdre ces tout-petits?
Désolée, c'est dur, je me sens si triste...

Concrètement, je vois le médecin lundi, pour tout bien confirmer. Mais je sais que Jack s'en est allé hier soir. Peut être qu'il faudrait qu'on arrête de leur donner des prénoms ridicules à nos embryons, est ce qu'on leur ferait peur?

mercredi 5 février 2014

Rebelote...

Ça a ressaigné. Après un trajet à pied pour aller au boulot. J'ai paniqué dans les toilettes de l'hopital. Mon coeur n'a jamais battu aussi fort je pense...
J'ai gagné un arrêt de travail et une angoisse démultipliée. J'espère tant que je ne vais pas tout annuler, mes patients, boulot, loisir, pour rien... C'est vraiment compliqué d'expliquer à mes chefs. J'allais très bien hier pour eux. Je déteste être en arrêt, surtout alors que je ne me sens pas malade. Et en même temps, bébé, c'est ma priorité, sans aucun doute.
Pourvu que Jack aille bien...

mardi 4 février 2014

Je suis choquée...

http://www.liberation.fr/societe/2014/02/02/dr-hazout-gynecologue-repute-et-plus-si-fragilite_977250

Avez vous entendu parler de cette histoire?

Le pire, c'est que ça ne m'étonne presque pas... Je crois aussi que la PMA fragilise... Et qu'il faut avoir grande confiance en la déontologie de son médecin. On lui remet tant, on met tant au placard notre intimité de femme et de couple. Quand l'article parle de transfert psychologique vis à vis de son gynécologue, ça ne m'étonne pas. Même si bien sur, là, c'est juste bien au delà.

Quel drame... Je trouve tellement choquant et dégueulasse qu'un médecin ait pu profiter de la vulnérabilité de ces femmes et encore plus que le monde médical n'ait pas réagi. Ce vieux cliché des femmes nymphomanes... Pfff.

lundi 3 février 2014

Plus de peur que de mal

J'ai eu tellement peur. Hier matin j'ai commencé à avoir des contractions importantes, j'avais vraiment mal et on était avec des amis, je cachais comme je pouvais. Je prends un spasfon pour aider un peu, je m'inquiète, quand les amis partent, je découvre un protège slip plein de sang et de caillots, je me suis dit que c'était la fin... L'après midi, je me repose, je pleure, je prends des spasfons, mais les contractions perdurent et le sang coule toujours. Dans la soirée, ça s'est arrêté et plusieurs personnes m'ont dit que ça n'était pas forcément une fausse couche. Je reprends un peu espoir, je n'ai pas le courage d'aller aux urgences, pas envie de découvrir ça avec un inconnu, je préfère attendre de voir mon médecin ce matin.

L'échographie montre un petit décollement, mais sinon, elle est normale !!! A ce stade, un sac de grossesse et une vésicule vitelline, il m'a dit que c'était normal qu'on ne voie pas encore d'embryon.

Oh lala, comme j'ai eu peur... Pourvu que ça tienne...
Je n'ose plus rien faire, je n'ose plus aller travailler car beaucoup de trajet et un ordi lourd. Je n'ai pas d’arrêt de travail, je n'ose pas expliquer, est ce que vraiment ça a un impact les trajets tout ça? Il m'a dit d'enlever tout le superflu... C'est quoi le superflu?

Merci infiniment pour tous vos petits mots...

dimanche 2 février 2014

La fin, encore ?

Je saigne. J'ai des grosses contractions. Je vais me manger le paysage. Encore une fois...
Je me sens franchement désespérée là... 
Je vois le médecin demain matin...